Ouverture du Festival International de Musique Symphonique d’El Jem : l’Ukraine prend Thysdrus — www.cultart.tn

Ça y est, l’été est bel et bien là, et avec lui sa ribambelle de festivals ! A commencer par le Festival International de Musique Symphonique d’El Jem, dont la soirée d’ouverture s’est déroulée ce samedi 9 juillet à l’amphithéâtre romain de la cité.

Vous êtes passionnés de musique classique ? Férus d’histoire et de ruines en tout genre? Ou bien vous avez simplement envie de passer une soirée agréable dans un lieu d’exception ? Ce festival est fait pour vous.

Après Rome, c’est l’Ukraine qui prend ses quartiers au théâtre antique d’El Jem pour une soirée d’ouverture mémorable, avec une interprétation flamboyante de l’oeuvre monumentale de Carl Orff, Carmina Burana par l’orchestre et le cœur de la Radio nationale d’Ukraine, le tout sous la direction de Volodymyr Sheiko. La Tunisie n’est pas en reste, puisque le choeur de l’Opéra de Tunis accompagne cette joyeuse troupe.

Récit en trois actes de cette représentation d’anthologie : le lieu, l’oeuvre, la formation.

    Acte I : le lieu, l’amphithéâtre d’El Jem

    Imaginez la scène. Le célèbre amphithéâtre de Thysdrus, l’un des plus grands amphithéâtres romains au monde, daté du IIIème siècle, qui n’a rien à envier au Colisée, est exceptionnellement ouvert toute la nuit au public dans le cadre du festival. Ajoutez à cela une scénographie époustouflante et des jeux de lumières à en faire pâlir un pyrotechnicien.

Un accès exclusif à un lieu classé au patrimoine de l’Unesco ? Nous, on ne dit pas non, et apparemment le public non plus puisqu’une légion de spectateurs a fait le déplacement.

    Acte II : l’oeuvre, Carmina Burana

    Le décor est planté. Maintenant, imaginez une des œuvres symphoniques les plus célèbres du XXème siècle, rien de moins. Carmina Burana, l’oeuvre phare du grand Carl Orff, est une cantate scénique de chants profanes mettant en musique des poèmes médiévaux en latin, en allemand, ou encore en ancien français sur des thèmes aussi variés qu’universels tels que la fluctuation de la richesse et de la fortune, la joie du retour du printemps, ou encore la nature éphémère de la vie. Musique de qualité sur fond de réflexion métaphysique ? On est preneur.

La soirée débute par le célèbrissime et solennel mouvement O fortuna, magnifiquement interprété par l’orchestre et le choeur. S’en suit un concert mémorable qui aura su conquérir l’audience, séduite aussi bien par une performance musicale impeccable que par le cadre idyllique de la représentation, qui ne fait qu’ajouter de la puissance à l’oeuvre de Carl Orff.

    Acte III : Une formation prestigieuse tout droit venue d’Ukraine

    On est lancé, on continue. Le spectacle nous est offert par l’orchestre de la radio nationale d’Ukraine, accompagné de son choeur ainsi que du choeur de l’opéra de Tunis. Volodymyr Sheiko, le chef d’orchestre, diplômé du conservatoire d’Etat de Kiev et à l’origine du premier orchestre symphonique non étatique d’Ukraine, a écumé les salles du monde entier à la tête de formations toujours plus prestigieuses.

Toujours pas convaincu ? Pour les cinéphiles, la soirée se poursuit avec l’interprétation de célèbres bandes originales, le tout dans un décor qu’on croyait tout droit sorti des péplums de la grande époque.

Une soirée d’ouverture réussie qui donne le ton du Festival International de musique symphonique d’El Jem qui se poursuit jusqu’au 20 août, avec une programmation internationale exceptionnelle.

Pour ceux d’entre vous qui resterez encore hésitants, le système de sécurité du festival a cette année été renforcé pour faire face à toute éventualité, de l’attaque de gazelles tueuses à la joute oratoire enflammée. Vous n’avez plus d’excuse pour ne pas vous rendre au Festival international de musique symphonique d’El Jem !

Prochaine date le samedi 16 juillet pour une performance très attendue de l’orchestre du bal de l’Opéra de Vienne, un habitué du festival, à partir de 22h à l’amphithéâtre romain d’El Jem. Même lieu, même heure, mais un répertoire différent alliant Johann Strauss à Franz Lehár, à ne manquer sous aucun prétexte !

Retrouvez le programme complet du festival en cliquant ICI.

Nawel D.
© Photo : Festival International de Musique Symphonique d’El Jem

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